Ah
! cette fameuse mère kabba. LIRE
Des
dauphins, vous en avez déjà vu ? LIRE
Les
Açores, ca fait déjà presque une année
et pourtant
que
de souvenirs et d'expériences
intéressantes !!!
Ah ! cette fameuse mère kabba, que je laisse de coté
pour l'instant mais si tu savais comme j'ai changé, tellement
changé que je change de métier !
Je
veux devenir naturopathe car
la nature, la vie, c'est ce dont pour quoi je suis faite, aider
les autres, soigner, guérir, avec l'aide de la nature et
dans le respect de l'individu ! C'est un sujet qui me passionne
et dès la fin de l'année je vais baisser mon temps
de travail dans le commerce car j'ai bien assez à faire à
coté !! De plus je me forme pour devenir Thérapeute
en NST (dérivé de la Bowen thérapie), plus
spécialement sur les chevaux, mon dieu, comme les dauphins,
eux aussi ont bien des choses à nous dire, pour peu qu'on
les écoute.
Enfin tout ça pour dire que je me sens
une force nouvelle et invincible,
je passe parfois par des coup
de blouse car je remets tout en question très souvent, j'ai
des passage de manque de confiance car ce n'est pas facile de lâcher
tout ce qu'on a toujours fait pour se diriger vers l'inconnu mais
c'est tellement plus passionnant et c'est pourquoi j'ai envie de
vivre à fond et surtout ne pas arriver à la fin de
ma vie en me demandant ce que j'en ai fait ! Je sais ce pourquoi
je suis faite et ce que j'aime et je vais aller dans cette direction,
même si cela amène quelques sacrifices, c'est un passage
obligé pour que je me sente en harmonie avec moi même
et j'ai la conviction que c'est mon rôle dans cette vie ci.
Et
de ton coté, comment tu vas, j'imagine que tu as refait des
voyages aux Açores ? Tu sais, il y a une chose dont
je rêve, c'est d'aller voir Oline
Est ce que tu organises
des voyages, en petit comité, dans ce coin là du monde ?
Roxane
Des
dauphins, vous en avez déjà vu ?
Moi
j'en avais vu plein
en rêves, sur des bouquins, dans les
reportages, mais en vrai, jamais. Hors de question bien sûr
de cautionner ces prisons, les delphinariums : on ne peut pas séquestrer
des créatures aussi libres. Pourtant, c'est irrémédiable,
je dois, il faut que je les rencontre, c'est devenu une douce obsession.
Alors
me voilà partie aux Açores pour leur rendre une petite
visite, chez eux, dans leur milieu naturel, au cur de l'océan
Atlantique. D'abord, les Açores, c'est magnifique, exubérance
de vert et de fleurs, archipel sauvage et volcanique, jamais on
ne perd des yeux l'océan.
Aldeia de la Fonte, c'est le paradis où l'on dort et où
l'on se restaure, au milieu de la nature, sur une falaise surplombant
la mer, on a la sensation d'être seuls au monde. On y est
reçu comme des rois et à tous les repas, c'est un
feu d'artifice gastronomique.
Mais tout cela, c'est juste le paquet cadeau, grandiose et somptueux,
certes, mais ce n'est que l'emballage.
Quelque
chose de magique est en train de se tramer
dans
le grand bleu alentour, mais il faut patiemment attendre demain
pour découvrir le merveilleux cadeau qui s'offre à
nous. Demain est enfin là, nous embarquons sur Bernadette,
frêle et rapide vaisseau des mers, sous l'il attentif
de Neptune notre skipper. Un groupe de dauphins communs est repéré
au large, par les vigies postées sur la montagne, scrutant
sans relache l'horizon à la recherche des anges marins. Ils
seront nos yeux pendant une semaine. Nous
arrivons rapidemment à proximité du lieu indiqué.
Les dauphins eux aussi nous ont repéré, ils fondent
sur le bateau et bientôt, nous sommes entourés.
|
Il
pleut des dauphins ! Ils
bondissent autour de nous, ils caracolent joyeusement tout
près, à portée de nos mains tendues vers
eux. A bord, hurlements de joie, applaudissements, et plus
nous crions, plus les dauphins sautent haut, plus ils se montrent.
Des bébés sautent, collés au ventre de
maman. Par dizaines, ils se synchronisent et nous offrent
un show de bienvenue hallucinant, aussi fluides dans l'eau
que dans l'air, fusant de toutes parts, rieurs et malicieux.
Trop de clapot pour pouvoir aller dans l'eau aujourd'hui.
Après ce merveilleux, ce sublime spectacle, les dauphins
s'éloignent doucement du bateau et nous laissent pantelant
d'émotions, des images fabuleuses plein le cur
et plein la tête. Nous rentrons au port, comblés,
émerveillés, nous sommes des enfants.
Les
jours suivants, c'est une escalade d'émotions plus
vives les unes que les autres. Nous
rencontrons des cachalots, créatures majestueuses et
paisibles auprès desquels nous naviguons jusqu'à
ce que, d'un signe de leur caudale, ils nous saluent pour
rejoindre les profondeurs. Nous aperçevons des baleines
à bec, des tortues de mer, des poissons volants couleur
d'arc en ciel, l'océan est riche et géréreux
avec nous. Et puis surtout les dauphins, présents à
chacune de nos sorties.
|
Les
dauphins de Risso, semblent être les gardiens des portes de
l'océan car ils sont souvent près des côtes
et nous les croisons régulièrement en partant au large
ou en rentrant au port. Ils sont plus grands, beaucoup plus calmes,
et lents que les bondissants dauphins communs, ils sont blancs,
et un peu timides, ils nous observent de loin. Ils semblent paisibles
et sereins. Malgré cette timidité qui les tient habituellement
un peu éloignés des hommes, ils seront les premiers
dauphins que je rencontrerais dans l'eau.
Dans
le bleu profond au dessous de moi, une forme blanche et floue se
dessine, soudain, je vois le visage de l'ange qui se penche pour
observer quelle drôle de créature je suis, bien maldroite
dans l'élément liquide.
Puis
il se met en face de moi,
vertical dans l'eau, se penche à nouveau pour
me regarder et glisse sur le côté pour disparaître
dans le bleu. C'était une apparition fugace, un moment rare
et magique, j'en suis bouleversée, c'est le premier dauphin
que je rencontre et je l'aime.
Nous
rencontrons les dauphins tâchetés, bondissants et joueurs,
qui aiment nager dans l'étrave du bateau, les dauphins blancs
et bleus qui filent insaisissables, rapides et aériens, les
grands dauphins, majestueux, gracieux et souriants.
Dans
l'eau, chaque rencontre est unique,
c'est
les dauphins qui décident, nous sommes chez eux. Quand ils
sont autour de nous, sous l'eau, nous entendons leurs sifflements
et leurs cliquetis, ils nous sondent, nous scannent, je suis sûre
qu'ils savent tout, absolument tout de nous. Nous sentons même
sur tout le corps des petites percussions, les petites pressions
des sons qu'ils envoient et qui rebondissent sur notre peau. J'ai
l'impression qu'au fur et à mesure des plongées, les
rencontres sont de plus en plus longues et de plus en plus réciproques.
En effet, lors des premières plongées, ils sont là,
autour de moi, ils passent sans s'arrêter, je les vois, mais
j'ai le sentiment de voler ces instants magiques, presque à
leur insu. Et puis les plongées suivantes, ils restent tout
près, tournent autour de moi, se penchent pour m'observer.
J'essais
de nager comme eux, de devenir dauphin. Un
dauphin tâcheté s'attarde auprès de moi :
je suis dans l'eau, verticale, il se pose en face de moi vertical
aussi et se penche, j'ai envie de jouer, je bascule sur le côté
vers la gauche et j'ondule, il fait de même en face, je tourne
alors vers la droite et le dauphin miroir m'imite, il sourit, doucement
s'éloigne et disparaît, un rêve, j'ai dansé
avec lui.
Le
dernier jour, c'est un feu d'artifice,
d'abord
nous rencontrons les grands dauphins, une longue plongée
merveilleuse avec eux, ils nous offrent sous l'eau un irréel
ballet aquatique, je suis vraiment avec eux, je nage comme eux,
je ne pense même plus à respirer, pendant quelques
instants je suis une des leurs, je suis dauphin.
Quand les tursiops nous quittent, ce sont les jolis dauphins tâchetés
qui viennent à notre rencontre, dans l'eau deux elfes malicieux
m'ont prise en charge, à deux métres au dessous de
moi, ils se retournent, me montrent leur joli ventre blanc et attendent,
ils semblent me proposer de les suivre. Je plonge vers eux, mais
bientôt mes petits poumons terrestres me rappellent à
la surface, les deux anges remontent avec moi puis replongent et
à nouveau m'invitent à venir les rejoindre. Nous jouons
à ce jeu deux ou trois fois encore, jusqu'à ce qu'ils
décident qu'il est temps de nous séparer. Ils me frôlent,
se penchent une dernière fois vers moi et partent rejoindre
leur groupe. Merci, merci merci merci, mille fois merci, je les
aime sans aucune limite ! J'ai le cur au bord des yeux,
je ressens une gratitude inouïe devant tant de grâce,
de générosité et d'amour, les dauphins, c'est
l'amour à l'état pur.
Alors
si vous partez aux Açores, les
dauphins vous allez les rencontrer, c'est sûr, vous le savez,
vous êtes venu pour ça, et vous n'oublierez jamais
le bonheur de cette rencontre. Mais ce que vous ne savez pas encore,
c'est que vous allez aussi rencontrer des humains
d'abord
Sophie, la fée sirène qui est à l'origine de
l'aventure et puis ceux qui vivront ce rêve avec vous, que
vous ne connaissez pas encore mais qui ont certainement beaucoup
à partager.
Aurélie
|