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les cétacés jouent un rôle primordial dans l'éco-système planétaire

Pétition pour l'augmentation des dimensions des bassins. LIRE

Le cadavre d'un delphineau mort-né flattait dans le bassin du delphinarium… LIRE

À propos de captivité. LIRE

Dauphins captifs et dauphins thérapeutes. LIRE

Melissa danse avec les dauphins. Mais les dauphins... comment vont-ils ? LIRE

Lolita-Tokitae, la petite orque qui ne veut pas mourir ! LIRE


Pétition pour l'augmentation des dimensions des bassins.

Les bassins des delphinariums sont parfois vraiment très petits. La longueur minimale requise pour les orques n'est que de deux fois la longueur de l'animal, autant dire que c'est minuscule. De même pour la profondeur : dans la majorité des océanariums, lorsqu'une orque fait du spy-hopping, sa queue frotte sur le fond du bassin.

Comment voulez-vous qu'un animal habitué à parcourir jusqu'à 100 km en une seule journée et à plonger à plusieurs dizaines de mètres de profondeur puisse se sentir à l'aise dans une piscine d'eau chlorée ?

Le département de l'agriculture américain chargé de fixer les dimensions minimales des bassins pour les USA a fait savoir que si une pétitmblant un grand nombre de signature lui parvenait, elle agirait en conséquence et étudierait avec sérieux la possibilité d'augmenter considérablement ces dimensions minimales requises.

Il faut être lucide, tous les cétacés en captivité ne sont pas aptes à une réhabilitation. Alors au moins pouvons-nous essayer d'agir pour leur accorder des conditions de vie plus acceptables.

N'hésitez pas et signez la pétition en ligne.

Merci pour tous les dauphins et orques captifs.

Franck


Le cadavre d'un delphineau flottait dans le delphinarium d'Edmonton Mall vendredi 12 juillet 2002, pendant que sa mère, doucement, le poussait du rostre en tentant désespérément de le ramener à la vie…

Les clients du Mall, qui se mettaient à l'abri de la chaleur caniculaire, ont été surpris de se retrouver tête-à-tête avec ce spectacle dramatique, qui suscitait mille questions de la part de leurs enfants : "Pourqoi le petit dauphin, il ne bouge pas  ? Il va se réveiller ?" demandaient un garçonnet à son père, puis avec des larmes plein la voix, l'enfant insistait encore : "Il a faim ? Il est mort de faim ?"

Le bébé dauphin était né la veille.
Sa mère, la delphine Mavis, est l'un des deux premiers dauphins Tursiops de l'Atlantique que possède encore Edmonton Mall. Son enfant est mort juste après la naissance et une autopsie a été décidée pour découvrir les causes du décès. En attendant, les dresseurs ont choisi de laisser le bébé mort dans la piscine avec ses parents, Mavis et Howard. Leur intention était de permettre aux deux dauphins adultes de faire le deuil de leur enfant.

'Ce n'était d'ailleurs pas sans risque de descendre dans la piscine juste après le décès" a déclaré le porte-parole du delphinarium, M. Travis Reynolds "Mavis devait d''abord accepter l'évidence".
Selon ce même porte-parole, Mavis aurait vécu une grossesse de douze mois tout à fait normale et sans complications. Aujourd'hui, elle fait l'objet d'une surveillance constante pour s'assurer que son état de santé est bon et qu'elle retrouve sa force et son énergie.
"Nous attendions beaucoup de cette naissance et c'est un drame pour tout le monde".
Tove Reece, le président d'une association en faveur des animaux basée à Edmonton Voice for Animals n'est évidemment pas de cet avis : il voit dans le décès du bébé de Mavis une nouvelle preuve que la place des dauphins n'est pas dans un centre commercial mais plutôt dans la mer !
"C'est le troisième enfant de Mavis, rappelle-t-il, et les deux précédents sont morts de la même manière. Sans aucun doute, la captivité raccourcit la durée de vie des dauphins adultes mais ce n'est pas non plus le bon endroit pour donner naissance à un delphineau ! !
Je ne sais pas pourquoi ce bébé est mort, mais il semble qu'il s'agisse là d'un phénomène réitérant. Très clairement, il y a là un problème : les dauphins n'ont pas à être maintenus dans des espaces bétonnés aussi minuscules".
La SPA d'Edmonton a reçu de nombreux appels de la part de citoyens offusqués par cette situation.
Melissa Boisvert, porte-parole de l'agence de protection des animaux locale, a déclaré que la décision de laisser le cadavre de l'enfant flotter dans le bassin était juste et fondée. "Nous croyons que les parents ont fait ce qu'ils ont pu… et qu'ils ont besoin maintenant de faire leur deuil de ce décès".
Une équipe dépêchée par la SPA à l'Edmonton Mall avait mené une inspection de routine quelques jours auparavant et déterminé que les dimensions du bassin étaient conformes aux normes minimales et que les parents ne manifestaient aucun signe d'abus ou de négligence.
Vendredi après-midi, Mavis a continué ?O pousser le corps de son bébé mort d'un coin à l'autre du bassin, l'emmenant parfois vers le fond puis le ramenant à la surface. Elle laissait flotter le corps un instant puis revenait vers lui et le poussait encore.
Accroupi sur le bord du bassin, un dresseur observait attentivement la scène.
De son côté, une cliente du nom de Rayline Ziegler a essayé d'expliquer cette mort à sa petite fille de trois ans, Victoria. "Elle pense que le bébé est juste en train de nager " nous explique-t-elle, alors qu'elle est elle-même enceinte et prête à accoucher.
Un garçonnet de sept ans, Ben Kurtz, visitait le Mall avec sa famille venue de Beeton, Ontario. Il a regardé le delphineau mort durant quelques minutes mais n'a su que dire ensuite. "Il pourrait être mort, mais je pense vraiment qu'il est simplement malade," a-il déclaré. Sa mère Carolyn ne savait comment expliquer à son fils et à sa petite fille Larissa, âgée de quatre ans, que le bébé dauphin était bel et bien mort "Je leur ai dit que je n'?tais pas sûr s'il était vivant ou mort, parce que je n'ai pas vraiment envie de leur expliquer de quoi il s'agit " Cette dame a cependant jugé que ce genre d'incident renfor?ait son malaise par rapport à la captivité des dauphins. "Cet aquarium est très petit. Ce n'est pas vraiment l'endroit où des dauphins sont censés se trouver.
Si cette mère dauphin avait reçu l'aide dont elle avait besoin en pleine mer, je doute fort que cette mort se serait produite.

" Dave Crowe, un client venu de Fort Saskatchewan, affirme pour sa part qu'il aurait préféré que le Mall enlève le cadavre du delphineau. "Regardez tous ces gosses qui demandent : pourquoi on ne le réveille pas, le bébé dauphin ? On devrait l'emmener loin d'ici, ces enfants ne doivent pas subir un tel spectacle !

Un autre client, Bruce Macovichuk, n'est pas de cet avis. Il estime que c'est une bonne chose d'avoir laissé ce bébé mort avec ses parents. Les responsables du Mall sont sans doute attristés par cette affaire, mais c'?tait un bonne décision. Le seul problème, c'est que beaucoup de gens vont critiquer les delphinariums ?O cause de cet incident !

Le décès de ce jeudi était le cinquième de l'histoire du Mall. Trois delphineaux sont morts peu de temps après la naissance en 1992, 1993 et 1996. Un autre est mort-né en 1996. Trois ont été portés par Mavis, deux par Maria, qui est morte en 2000 à l'âge de 19 ans. Un autre dauphin adulte, Gary, mort à l'âge de 20 ans en 2001.
En liberté, un dauphin vit de 40 à 60 ans.

http://www.dauphinlibre.be/edmon.htm


À propos de captivité…

Voià plus d'un siècle déjà que des cétacés sont capturés en mer et maintenus en captivité aux seuls fins d'amuser le grand public, de faire l'objet de recherches ou, plus récemment, en vue de contacts "thérapeutiques" rapprochés avec des êtres humains.
Depuis quelques années, pourtant, des études scientifiques sérieuses et menées sur le long terme ont largement confirmé qu'il était matériellement impossible de concilier les besoins psychiques, physiques et sociaux de ces mammifères marins avec les conditions d'accueil offertes en delphinarium ou par toute autre forme de confinement.
Les cétacés captifs souffrent en effet de toutes sortes de pathologies physiologiques et mentales, ils développent des comportements anormaux et une agressivité accrue, leur espérance de vie normalement importante se réduit à quelques années et leur reproduction en bassin pose de graves problèmes et constitue globalement un échec.

Conscients de ces faits, un grand nombre d'associations internationales luttent depuis des années pour mettre fin à cette pratique absurde et inutile qui n'apporte rien au niveau pédagogique ou scientifique.
Les orques, dauphins, bélougas et autres cétacés sont des mammifères marins d'une beauté et d'une intelligence exceptionnelle, morphologiquement conçus pour plonger très profond, nager très rapidement sur de très longues distances et vivre libres en pleine mer au sein de leurs familles et de leurs structures sociales, et non pas pour croupir dans des bassins de béton, où les recherches que l'on mènent sur eux n'ont plus aucune valeur.

Yvon Godefroy


Dauphins captifs et dauphins thérapeutes

Rien ne justifie que l'on emprisonne des dauphins, pas plus que tout autre animal d'ailleurs.
Toute forme d'impact destructeur sur la nature, la liberté et le bien être des animaux est inacceptable. Les justifications d'ordre pharmaceutiques ou encore, la recherche médicale, sont aussi inadmissibles.

Si plus personne ne cautionne les delphinariums et les zoos en les visitant, ceux-ci disparaîtront. Si chacun boycotte les produits avec lesquels se font encore des tests sur les animaux, cette forme de recherche cessera.

Le dauphin thérapeute !
Voilà un sujet fortement intéressant. Pourtant certainement pas dans le cadre des delphinariums. Un dauphin emprisonné dans un delphinarium pour " soigner " des autistes ? ah non !
Imaginez-vous, emprisonn?. Pensez-vous que vous seriez en mesure d'apporter quelque chose ?O quelqu'un en souffrance ou malade ?
Les dauphins emprisonn?s dans un delphinarium ont de fortes chances de développer des comportements autistes, lorsqu'ils ne deviennent pas suicidaires à force de tourner en rond dans des piscines minuscules. Ils sont soumis à la pression de l'entraînement, au manque d'espace, à l'agression de l'eau traitée, aux bruits, à l'isolement, à la solitude…

Revenons aux dauphins thérapeutes. Il est indéniable que les dauphins ont un effet sur l'être humain. Vous laissent t'ils indifférents ? Ils ont sur vous suffisamment d'impact pour que vous vous y intéressiez. Je suppose qu'ils ont de l'importance dans vos vies. Que vous désireriez terriblement être auprès d'eux ?
Et bien, de très nombreuses personnes sont comme vous. Et d'ailleurs, grâce à cela, les dauphins ont un rôle de rassembleur. Ils permettent à des personnes de se rencontrer, se lier d'amitié, communiquer, magnifique, non ? Mais quel effet produisent-ils sur nous ? Lorsque nous les voyons, nous ressentons de la joie.
Chaque fois que j'ai emmené un groupe aux Açores, chacune des personnes qui m'accompagnaient s'est sentie heureuse, a passé un moment merveilleux et a appris des choses sur elle même. De toute évidence c'est par ce que le dauphin ouvre en nous un univers de joie relié ?O l'enfance, de spontanéité, de jeu. Et donc, lorsqu'une personne est dans l'ouverture, il est aisé de l'accompagner dans un travail " thérapeutique ".
En cela le dauphin est certainement thérapeute. Les dauphins nous sondent et nous évaluent. C'est une sensation que j'ai ressenti chaque fois à leur contact et en particulier en me mettant à l'eau avec eux. Je me sentais scannée. Et de toute évidence, les dauphins scannent avec leur système d'écholocation.

Mais il y a autre chose… Lors d'un voyage aux Açores, lorsque je me suis mise à l'eau avec des dauphins, j'ai eu une sensation des plus troublante. J'étais un peu tendue par le comportement de quelqu'un et j'ai senti simultanément deux choses : - Cette sensation familière d'être scannée. - Puis la sensation immédiate que j''étais remise à ma place, recentrée, rectifiée et que c'était les dauphins qui produisaient cela en moi. Intéressant, non ? Comme s'ils agissaient sur moi, comme si, ayant pris la mesure de mon énervement, ils étaient intervenu sur moi et, de quelque façon, par quelque " pouvoir " particulier, ils avaient pu modifier mon état émotionnel. Les dauphins ont bien un impact sur notre comportement émotionnel.
Je l'ai constaté à chaque fois et avec chaque personne que j'ai emmenée les rencontrer. Quel que soit l'état de cette personne : fatigue, colère, mal de mer, le fait de voir et, plus encore, de nager avec des dauphins, modifie cet état et le transforme en de la joie.

En ce sens là, oui, les dauphins sont thérapeutes.

Sophie Boyer


Voilà plus d'un siècle déjà que des cétacés sont capturés en mer et maintenus en captivité aux seuls fins d'amuser le grand public, de faire l'objet de recherches ou, plus récemment, en vue de contacts "thérapeutiques" rapprochés avec des êtres humains.

Depuis quelques années, pourtant, des études scientifiques sérieuses et menées sur le long terme ont largement confirmé qu'il était matériellementimpossible de concilier les besoins psychiques, physiques et sociaux de ces mammifères marins avec les conditions d'accueil offertes en delphinarium ou par toute autre forme de confinement.
Les cétacés captifs souffrent en effet de toutes sortes de pathologies physiologiques et mentales, ils développent des comportements anormaux et une agressivité accrue, leur espérance de vie normalement importante se réduit à quelques années et leur reproduction en bassin pose de graves problèmes et constitue globalement un échec

.Conscients de ces faits, un grand nombre d'associations internationales luttent depuis des années pour mettre fin à cette pratique absurde etinutile qui n'apporte rien au niveau pédagogique ou scientifique.
Les orques, dauphins, bélougas et autres cétacés sont des mammifères marins
d'une beauté et d'une intelligence exceptionnelle, morphologiquement conçus pour plonger très profond, nager très rapidement sur de très longues distances et vivre libres en pleine mer au sein de leurs familles et de leurs structures sociales, et non pas pour croupir dans des bassins debéton, où les recherches que l'on mènent sur eux n'ont plus aucune valeur.

Yvon Godefroy


Melissa danse avec les dauphins. Mais les dauphins... comment vont-ils ?

Un article paru dans le quotidien belge "La Dernière Heure" en date du 3 mars 2002 raconte à grands renforts d'images émouvantes la merveilleuse expérience de la petite Melissa, une enfant très malade qui a pu réaliser son rêve : nager avec ses amis dauphins grâce à l'intervention de l'association "Make a Wish".
"Le rêve de Melissa, peut-on lire en substance, était d'aller nager avec les dauphins.
Jamais elle n'oubliera ces instants. Elle s'est retrouvée dans un bassin avec trois dauphins qui vous suivent tout partout...

Les premiers émois passés, et une fois caressés les superbes mammifères - C'est tout lisse comme du caoutchouc, la fillette se couchait sur le ventre, et attendait... Deux dauphins sont venus se placer derrière elle, chacun posant son nez contre un de mes pieds... puis ils l'ont propulsée vers l'avant... Melissa a pu nager deux fois avec ses amis dauphins de Cancun, au Mexique, un magnifique voyage qui a été rendu possible grâce à Make a Wish mais aussi grâce au Kiwanis de Seraing, sponsor, et à Neckermann".
Voilà qui est certes touchant.

Mais du côté des dauphins ? Comment ces séances de thérapie se déroulent-elles vraiment ? 

"Le long de l'autoroute qui relie Cancun à Tulum, dans ce haut lieu du tourisme tarifé qu'est la péninsule du Yucatan, nous raconte le journaliste Richard Johnson, se trouve Xcaret, une sorte de Disney Land éco-archéologique, avec son aquarium aux coraux, sa " maison des papillons " et son lagon artificiel, où tournent sans fin quelques dauphins captifs.
C'est là qu'opère Dr Nathanson, le delphinothérapeute le plus célèbre au monde, non sans difficulté d'ailleurs !
Il faut savoir que la formule du simple "swim with dolphins" - autrement dit : plonger dans l'eau avec un dauphin dressé et le tripoter de toutes les manières pendant un temps donné pour une somme donnée - est nettement plus rentable en termes d'horaires et de roulements pour les gestionnaires du lagon que ce type de thérapie infantile, complexe à mettre en place.
Il y a donc à Cancun une concurrence féroce entre ces deux clientèles qui se croisent et se succèdent tout au long de la journée. Des files de touristes impatients, ticket et gaufre en main, font la file le long du lagon en attendant que les séances du matin se terminent et qu'ils puissent à leur tour se jeter dans l'eau et manipuler les cétacés captifs.

Ceux-ci de leur côté ne disposent d'aucun temps de repos, d'aucun espace de fuite. Du matin jusqu'au soir, sans fin, des centaines de visiteurs humains qui, du matin jusqu'au soir, viendront les palper, les toucher, les chatouiller, les pincer et les caresser - voire parfois leur faire mal ! - toute choses qu'un dauphin libre supporterait très mal et qui vaudrait d'ailleurs un bon coup de rostre au nageur imprudent !
Ici, les dauphins sont parfaitement robotisés. Capturés sans doute quelques mois plus tôt dans les eaux cubaines, ils ne survivront pas longtemps à l'eau chlorée au stress, au dressage, à la nourriture immonde, et à ces manipulations incessantes.

Mais qu'importe, du moment que les enfants puissent réaliser leur rêve ?
Qu'importe, puisque les eaux du Golfe du Mexique regorgent encore de dauphins libres à capturer, "Res Nullius " librement disponibles pour qui se donne la peine de les attraper !
Qu'importe enfin, que les populations de dauphins de l'Atlantique soient d'ores et déjà épuisées par ces captures et que leurs familles soient séparées à jamais, puisque d'ici à ce qu'ils disparaissent tous des océans, l'Industrie du tourisme et du divertissement aura certainement découvert d’autres sources de profit, d'autres ressources vivantes à exploiter jusqu'à la fin des stocks.

Pour l'instant, le marché est toujours rentable et les stocks toujours abondants : si Melissa a pu voyager gratuitement grâce à la générosité  de certains, les prix de la délphinothérapie sont bien loin d'être négligeables : 6000 dollars pour deux semaines sur un bord de piscine avec des dauphins malades et super-stressés !
Est-il opportun que les parents payent de telles sommes en frais d'hôtel et de delphinarium pour une guérison hasardeuse, plutôt qu'en investissant dans un traitement médical sérieux ?
Est-il éthique de faire souffrir des cétacés intelligents et socialement évolués juste pour faire sourire une petite fille malade ?
N'y a-t-il vraiment pas d'autres solutions?
Une chose est claire, en tout cas, c'est que la publication d'articles tels que celui de la Dernière Heure ou des initiatives telles que celles de Make a Wish aura des conséquences néfastes : des centaines de parents désemparés ne manqueront pas de se précipiter vers leur téléphone pour appeler leur agence de voyages, des centaines de personnes en plus se presseront dans ces Luna Park de la mort au Mexique et nageront avec ces zombis-dauphins que l'on contraint sous la menace de mimer de manière maladroite et stéréotypée les gestes de sauvegarde qu'ils nous prodiguent spontanément en pleine nature.

Sans le savoir, et en toute innocence, Male a Wish et le journal "La Dernière Heure" viennent donc de provoquer la mise en route de nouvelles captures et donc, tout simplement, de signer l'arrêt de mort d'une bonne dizaine de dauphins en plus... rien que pour cette saison !

Xcaret et son lagon - Le Dr Nathanson et la delphinothérapie à Xcaret - Nager avec des dauphins captifs - Un dossier complet du WDCS

Envoyé par : Yvon Godefroid - "Dauphins Libres et Dauphins Captifs"


Lolita-Tokitae, la petite orque qui ne veut pas mourir, fête ses 30 ans de prison !

Après 30 ans de prison, et contrairement à la majorité des cétacés captifs, la petite orque Lolita est championne toutes catégories de la survie en delphinarium !  Le 12 mai 2002, un mouvement de protestation internationale réclamera sa libération immédiate et son retour dans sa famille, qui l’attend toujours au large de Washington...  Pour en savoir plus : http://www.dauphinlibre.be/lolitafr.htm

En janvier 2002, le Miami Seaquarium a reconnu devant des journalistes d'une chaîne télévisée, qu'en raison de la brusque chute de ses revenus, il postposerait jusqu'à une date non précisée ses projets d'agrandissement et ne construirait pas un nouveau bassin plus vaste comme il l'avait d'abord annoncé.
Pendant plus de vingt ans, le Seaquarium a essuyé des critiques acerbes de la part des amis des cétacés, qui soulignent que cet établissement ne répond plus aux normes américaines en matière d'accueil de cétacés captifs.
C'est pourtant là que depuis 30 ans, l'orque Lolita est maintenue prisonnière.
Son seul et unique compagnon encore adolescent, l'orque Hugo, y est mort de désespoir en 1980, après s'être frappé sans fin le crâne contre les parois de son bassin...

Le 9 août 1970, Lolita nageait avec sa maman, ses frères et toute sa famille. Ils traversaient la baie d'Admiralty pour rejoindre une vaste réunion de tribus d'orques libres aux alentours de Pudget Sound (Colombie-Britannique).
De tels rassemblements - le plus souvent annuels - revêtent pour ces créatures hautement intelligentes une grande importance culturelle, voir même peut-être rituelle, nous n'en savons encore rien. C'est en tout cas l'occasion de retrouvailles émouvantes, de jeux et d'échanges vocaux joyeux et incessants.
Cette année-là, pourtant, la petite fête tourna au drame : d'un seul coup, la communauté entière des 85 orques fut rabattue avec violence vers la crique de Pen Cove , au large de l'île de Whibdey. Quatre enfants et une jeune mère paniqués se noyèrent durant l'opération de capture, durant laquelle 45 individus furent enlevés à la mer et transportés vers divers parcs marins du monde.
Moins de quinze ans plus tard, tous étaient décédés... tous, sauf la courageuse petite orque Lolita - d'abord connue sous le nom de Tokitae - qui survit aujourd'hui dans un delphinarium de Miami et qui ne veut pas mourir !

À l'âge de 36 ans, sa santé reste bonne, malgré les conditions de vie atroces qui lui sont imposées.
Tout porte donc à croire que Lolita pourrait parfaitement être réintroduite dans ses eaux natales.
Elle vocalise toujours dans le dialecte de ses parents et devrait donc, tout comme Keiko - dont la réhabilitation est, rappelons-le, toujours en cours - pouvoir rejoindre sans encombre les zones où elle a été capturée et retrouver des orques libres appartenant à sa nation, à sa famille peut-être.

Une fois libre, Lolita vivrait de très longues années - 90 ans est une durée de vie normale - et pourrait même encore donner naissance à un ou deux bébés.

Le dimanche 12 mai 2002, de 12 à 14 heures, une vaste manifestation se tiendra devant le Miami Seaquarium, afin d'exiger le retour de Lolita, l'orque captive, vers son monde d'origine.
Lolita a passé la majeure partie de sa vie à exécuter deux fois par jour des shows stupides dans un bassin dont les dimensions ne sont même pas réglementaires selon les lois américaines de protection animale (Federal Animal Welfare Act). Il est plus que temps de ramener Lolita chez elle et de lui permettre de retrouver certains membres de sa famille, qui vivent encore aujourd'hui au large de Washington.
Rappelons que l'orque Corky, dont on lira les circonstances tragiques de la capture en page http://www. orcalab.org/corky-a16/index.htm a subi le même sort.
Elle survit, elle aussi, depuis de nombreuses années dans un bassin fermé de l'État de Californie.
Aux partisans de la Dolphin-industry qui seraient tentés d'utiliser l'argument de l'exceptionnelle longévité de ces deux orques en bassin ou de celles de la delphine Iris (32 ans) ou Pucky (36 ans), il faut rappeler que ces cas sont tout à fait exceptionnels.
On lira la liste ahurissante des orques mortes en captivité depuis l'invention de cette pratique scandaleuse.

De même que celle de tous les autres cétacés.

Et surtout on s'attachera à noter l'âge des décès. Dans la toute grande majorité des cas, comme il a déjà été dit, la moyenne d'âge en bassin dépasse rarement les cinq années.Le fait d'avoir vécu libre autrefois aide sans doute à mieux tenir le coup : les cétacés nés captifs meurent encore plus vite que les autres !

Et l'on peut se demander si finalement, cette capacité à survivre des cétacés "fondateurs" n'est pas tout simplement lié au fait que ces malheureux gardent l'espoir... de s'en sortir un jour !

Pour en savoir plus : orcahome.de/lolita.htm, geocities.com/rainforest/canopy/8126/lolita.html, lolitauk.pwp.blueyonder.co.uk

Merci de réagir auprès du Miami seaquarium

Y.Godefroid - Brussels "Dauphins Libres et Dauphins Captifs"

Voir aussi : Cetacean Freedom Network's Worldwide List of Dead Captive Cetaceans


Mise à jour : Wednesday 5 October, 2005 12:16

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© Bernard Lhoumeau