Bernard Lhoumeau à Bordeaux en Gironde

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Bernard Lhoumeau communication à Bordeaux, Gironde, Aquitaine, Sud-Ouest de la France


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MALADIES DES COQUILLAGES
MALADIES INFECTIEUSES : RÉALITÉS, RECOMMANDATIONS, PRÉVENTION
Mieux vaut prévenir !

Ifremer Fiche Pratique No9

CONCHYLICULTURE ET MALADIES

Les maladies infectieuses ont des conséquences lourdes !

• SUR LE CHEPTEL :

• amaigrissement,
• ralentissement de la croissance,
• épizootie : maladie s'étendant à l'ensemble d'une population animale (par exemple épizootie par virose sur l"huître portugaise vers 1970 ayant entraîné des mortalités massives).

• SUR L'ENTREPRISE :

• contraintes supplémentaires pour la production,
• perte de chiffre d'affaires,
• risque de perte de stock.

• POUR LA PROFESSION :

• méfiance du consommateur,
• disparition d'un marché,
• risque de disparition d'une activité économique.

La réglementation a pour but de protéger le cheptel en empêchant l'introduction et la propagation de maladies infectieuses, principalement par la définition de règles de transfert.

Définition :
MALADIES INFECTIEUSES. Elles sont provoquées par des organismes vivants, parasitant le coquillage et pouvant entraîner son affaiblissement ou sa mort.
Elles sont transmissibles par contagion à l'ensemble des individus d'un élevage ou d'un gisement naturel.
Elles n'affectent pad le consommateur.

Note : Les maladies infectieuses ne sont pas les seules causes de mortalité des coquillages.

MALADIES INFECTIEUSES DES COQUILLAGES

Respectez la réglementation !

• DES VÉRITÉS…

• Comme toute espèce animale, le coquillage est sujet aux maladies infectieuses.
• Les maladies infectieuses peuvent provoquer des épizooties.
• Elles ont déjà nécessité une reconversion vers l'élevage d'autres espèces (par exemple l'huître japonaise).
• Aujourd'hui, pour l'huître creuse, on ne dispose pas d'autre espèce de remplacement.

• Certaines maladies résultent de l'introduction de coquillages étrangers (par exemple Bonamiose).
• Quelques maladies sont endémiques, c'est-à-dire existent à l'état latent (par exemple maladie à Mytilicola).

• Aujourd'hui, dans le monde, aucun traitement connu n'est techniquement applicable en mer.
• Jusqu'ici, seules deux actions sont possibles : la révention et l'éradication*.
*Destruction totale et volontaire du cheptel dans les zones atteintes.

Prévenez votre contact Ifremer !

• PRÉVENTION
Que peut faire le Professionnel ?

• Être vigilant :
• Observer régulièrement ses coquillages : amaigrissement anormal, lésions visibles à l'œil nu.
• Siganler à l'IFREMER toute mortalité et phénomène anormaux dès leur apparition.
• S'informer sur les riques potentiels.

• Admettre et appliquer individuellement une discipline collective :
• Ne jamais effectuer de transfert ou de vente pour l'élevage en cas de mortalité.
• Ne jamais introduire dans des zones agréées ("saines"), des coquillages ou du naissain sans autorisation.
• S'informer sur les riques potentiels.

• RECHERCHE
Quels sont les programmes actuellement engagés ?

• En complément d'une surveillance zoosanitaire, l'IFREMER développe des actions de recherche :
• Identification des symptômes, des agents pathogènes et des mécanismes infectieux (Marteilia, Bonamia, Vibrio P1).
• Recherche de solutions :
- traitement (par exemple pour Polydora et Vibrio P1),
- acclimatation d'espèces voisines (Crassostrea gigas, C. virginica, Ostrea chilensis, O. angasi, O. denselamellosa),
- amélioratiopn génétique (Ostrea edulis par exemple).
• Recommandations zootechniques et de gestion des bassins conchylicoles.

• Toutes ces actions de recherche contribuent à une strat-et-eacute;gie commune de lutte :

• Coopération scientifique nationale et internationale.
• Réglementation.

LES PRINCIPALES MALADIES DES COQUILLAGES

Principales maladies actuellement connues pour leur impact :

Huître plate
Ostrea edulis

Bonamiose
Symptôme :
indentation et perforation des branchies.
Conséquence :
mortalités massives et brutales à partir de 18 mois.
Agent :
Bonamia ostreae
(protozoaire).
Présence :
maladie connue en Grande-Bretagne, Pays-Bas, Irlande, Italie, Espagne et depuis 1978 en France.

Marteiliose
Symptôme :
amaigrissement, dépigmentation de la glande digestive.
Conséquence :
mortalités estivales.
Agent :
Marteilia refringens
(protozoaire).
Pésence :
maladie connue en Espagne et depuis 1969 en France.

Huître japonaise
Crassostrea gigas

Maladie du velum
Nom scientifique :
O.V.V.D. (Oyster Velum Virus Disease).
Symptôme (visible au microscope) :
destruction du velum.
Conséquence :
mortalité des larves.
Agent :
Iridovirus.
Présence :
maladie connue aux États-Unis (côte ouest).

Maladie de Denman
Nom scientifique :
Microcytose.
Symptôme :
tâches jaune-verdâtre sur la chair.
Conséquence :
mortalités.
Agent :
Mikrocytos mackini
(protozoaire).
Pésence :
maladie connue au Canada et aux États-Unis (côte ouest).

Huître portugaise
Crassostrea angulata

Maladie des branchies
Nom scientifique :
Virose.
Symptôme :
indentation des branchies.
Conséquence :
mortalités massives.
Agent :
Iridovirus.
Présence :
maladie connue en Espagne, Portugal, Italie, et depuis 1970 en France.

Atteignant toute espèce d'huîtres
Maladie à Polydora
Symptôme :
galeries et "chambre" dans la coquille.
Conséquence :
fragilité de la coquille, amaigrissement, parfois mortalité.
Agent :
Polydora ciliata et P. hoplura (annélides).
Présence :
maladie présente dans tous les pays.

LES PRINCIPALES MALADIES DES COQUILLAGES

Principales maladies actuellement connues pour leur impact :

Moules
Mytilus edulis
Mytilus gallopronvincialis

Maladie à Mytilicola
Symptôme :
parasite rouge dans l'intestin, amaigrissement.
Conséquence :
mortalités parfois massives.
Agent :
Mytilicola intestinalis ou M. orientalis (crustacés).
Pésence :
maladie présente dans tous les pays.

Palourdes
Ruitapes phillipinarum
Ruditapes decussatus

Maladie de l'anneau brun
Nom scientifique :
Vibriose.
Symptôme :
anneau brun à l'intérieur de la coquille.
Conséquence :
mortalités massives.
Agent :
Vibrio P1 (bactérie).
Pésence :
maladie connue en Espagne, Portugal, et depuis 1988 en France. Observée en Italie en 1990.

D'autres maladies existent à travers le monde. Elles touchnet d'autres espèces de coquillages (Crassostrea virginica par Dermo, MSO, MSX par exemple).

ATTENTION

Certaines pratiques et conditions favorisent l'apparition de maladies infectieuses.

• SURCHARGE :

• La surcharge des parcs provoque l'amaigrissement des coquillages, amoindrit leur résistance et favorise donc la propagation des maladies.

• TRANSFERT :

• Le transfert représente le risque majeur d'introduction d'une maladie dans un secteur indemne.
• Le stress lié au transfert affaîblit aussi le coquillage et le rend plus vulnérable à la maladie.

• TECHNIQUES D'ÉLEVAGE :

• L'élevage à forte densité augmente les risques de propagation d'une maladie par proximité.

• PRATIQUES D'ÉLEVAGE :

• Un mauvais entretien peut constituer un foyer infectieux (les tas de moules aux pieds des bouchots favorisent la propagation du Mytilicola, par exemple).
• Un parc laissé à l'abandon peut aussi constituer une menace.
• En élevage en eaux profondes un dragage trop fréquent stresse l'huître plate et favorise le développement de la Bonamiose.

• ÉTAT PHYSIOLOGIQUE DU COQUILLAGE :

• Le reproduction fragilise le coquillage et le rend vulnérable pendant cette période.
• Les modifications brutales du milieu diminuent sa résistance aux maladies (fp3, fp8).

MASSAGE

La raison majeure de l'introduction ou du transfert de coquillages est bien sûr le profit financier de l'Entreprise.

Mais souvenez-vous que le transfert non contrôlé de coquillages est un "jeu risqué" pouvant conduire à un double désastre : économique et écologique.

Un petit bénéfice individuel peut provoquer une faillite financière collective si une maladie décime le cheptel.Pour limiter ce risque, il est nécessaire de respecter les principes techniques élémentaires qui ont fait leurs preuves.
Il est indispensable d'appliquer les dispositions réglementaires* qui ont été conçues pour préserver les intérêts de la Conchyliculture.

*Directive No 91/67/CEE du 21/01/1991.

"Destinée aux professionnels qui mettent les coquillages en marché, cette série 'fiches pratiques" a pour but de les aider à améliorer leurs connaissance et leurs pratiques, donc rendre leurs entreprises plus performantes.

Ces fiches ne prétendent pas répondre à toutes les questions mais abordent les points essentiels sur un sujet technique précis pour faciliter son approfondissement ultérieur.

Réalisées par la Direction de l'Environnement et de l'Aménagement Littoral 'D.E.L.), les fiches pratiques concrétisent sa volonté de faire évoluer, en concertation, les "savoir-faire" techniques utiles.

C'est du dialogue et de la complémentarité entre nos deux Métiers que naîtront les solutions les plus adaptées.
L'agent IFREMER qui vous a remis ce document a contribué à sa réalisation ; vous pouvez en discuter avec lui."

Responsables de l'Édition :
Georges RAVOUX - SERVICE D.E.L. QUALITÉ DES RESSOURCES.
Jean-Claude PIQUION - DÉLÉGATION À LA COMMUNICATION

Mis à jour : lundi 14 février, 2011 20:34